Et voilà, nous sommes de retour chez nous ! Pas sans peine, puisque notre vol Vietnam Airlines entre Hanoï et Paris a pris un heure et demie de retard (en partant à l’heure, allez comprendre) et que nous avons raté notre correspondance pour Bordeaux. Il a fallu aller faire du charme au comptoir Air France pour obtenir un report dès le vol suivant sur lequel, par chance, quelques places se sont libérées à la dernière minute (Lola fait super bien le regard malheureux façon pet shop, dans les situations critiques, ça vous sauve la vie).
Et donc, depuis 13 h 30, nous avons regagné notre chez-nous. Ça fait tout bizarre, après un si long voyage, et avec la fatigue, nous avons un peu de mal à retrouver nos repères. La reprise du travail et de l’école dès lundi devraient beaucoup nous aider…
Pour notre dernière journée, opération purification sur le massif sacré du Cambodge, le Phnom Kulen (à un peu moins de 500 mètres d’altitude). L’endroit fait partie des lieux de rencontre favoris des Cambodgiens qui s’y rendent en particulier pour les fêtes du nouvel an, provoquant de gigantesques bouchons sur la route. Pour nous épargner cette peine, nous avons préféré garder cette visite pour la fin, une fois les fêtes bien terminées.
L’accès au site est ouvert à la montée avant midi, puis à la descente l’après-midi. Il est donc préférable de ne pas arriver trop tard…
Au centre du massif coule rivière aux mille linga, nommée ainsi pour la multitude de sculptures de linga qui tapissent le fond du cours d’eau. C’est sur ces lieux que Jayavarman II installe sa capitale, et, en 802, libère le royaume khmer de la tutelle de Java.
Un peu plus haut, une petite résurgence, sacrée également, sort de terre au milieu du chemin. L’eau verdâtre ne nous incite pas trop à l’ablution.
Deuxième étape, un petit temple Bouddhiste juché sur un haut rocher. Pour y accéder, nous empruntons un grand escalier sur lequel mendient des enfants et des estropiés (même si les zones les plus touristiques et les plus peuplées ont été sécurisées, les mines font encore des dégâts, en particulier dans le nord-ouest du pays).
Tout en haut, le temple est encerclé de lieux de prière et de boutiques. Comme toujours, nous nous déchaussons, et gravissons un dernier escalier abrupt pour y accéder. À l’intérieur, un superbe Bouddha couché, taillé directement dans la pierre).
Nous profitons ensuite d’une cascade à quelques centaines de mètres de là pour nous tremper dans les eaux fraîches du mont sacré. Une belle baignade dans un cadre unique. L’eau est ici très pure. La seule dans tout le pays à pouvoir être utilisée comme eau minérale naturelle (les autres sont traitées, mais sont du coup déminéralisées).
Notre voyage se termine demain, après trois semaines de dépaysement total. Comme vous avez pu le suivre avec ces billets, le Cambodge regorge de trésors. Sa culture, ses site archéologiques, sa nature (hélas en danger, à cause de la déforestation), mais surtout ses habitants. Tous ceux que nous avons eu l’occasion de rencontrer ont été avec nous d’une extrême gentillesse. Eux aussi, avec une population en moyenne très jeune (en 2010, un tiers avait moins de 14 ans), font partie de ces trésors.
Grâce à nos cousins sur place, nous avons pu profiter au maximum de chaque instant. Ils nous ont préparé notre voyage, servis de guide, de conseils, et ont même pris de nombreuses journées de congés pour nous accompagner. Un grand merci à eux ! Même si nous avons connu quelques petites difficultés (la nourriture locale n’est pas facile à faire accepter à des petits européens…), nul doute que nous reviendrons un jour.
Sans doute pas de billet demain, mais promis, un derniers samedi ou dimanche pour vous dire que nous sommes bien rentrés !
Après une nuit d’aventure dans la jungle de Kampong Thom (oui, enfin, disons que pour la première fois, il a fallu mettre en place les moustiquaires au-dessus des lits), nous partons dès l’aube pour visiter à la fraîche les temples pré-angkoriens de Sambor Prei Kuk. Une visite particulièrement intéressante puisqu’il s’agit des plus anciens temples que nous aurons rencontré, bâtis entre le VIe et le VIIe siècle par le roi Içanavarman Ier. Le site se compose de trois grands groupes qui respectent une structure à plat, carrée, avec un temple central et plusieurs temples sur la périphérie.
Là encore, nous sommes en pleine forêt, et la nature rivalise avec l’homme dans la construction de structures complexes.
L’ensemble présente une belle variété de temples octogonaux, de shiva lingams, de réservoirs, et de sculptures, dont deux beaux lions dans un style très différent des périodes plus récentes devant un temple du groupe central.
En partant, nous découvrons un temple complètement enveloppé par un arbre. La pierre est tellement recouverte qu’elle est, sur certaines faces, à peine visible.
La maison cambodgienne
Nous profitons du chemin nous ramenant vers Siem Reap pour prendre quelques photos de maisons traditionnelles qui constituent la quasi-totalité des constructions particulières en dehors de grandes villes.
Le pont Preah Tis
À une heure de route de Siem Reap, nous faisons halte près du pont Preah Tis, situé sur l’ancienne route d’Angkor à Kampong Kdei. Avec ses blocs de latérite séchée et ses nagas, c’est un excellent rappel de l’architecture classique d’Angkor (ou une bonne entrée en matière pour ceux qui la découvrent).
Sur le pont, aujourd’hui réservé aux piétons et aux cycles, nous croisons quelques élèves des écoles alentours rentrant chez eux pour la pause de midi. Plus tôt sur la route, ces vélos (et quelques motos pour les plus aisés) se comptaient par dizaines.
Demain, dernier jour de visite (nous réservons le vendredi pour les dernières petites emplettes…). Et pour terminer en beauté, nous monterons sur la montagne sacrée nous purifier un peu avant notre voyage retour.
Bon, là ça commence à faire beaucoup de choses en retard à raconter. Hier soir nous étions trop fatigués après un long transfert et n’avons pas eu l’énergie pour nous occuper du billet du jour, et comme il est déjà 21 heures, pardonnez-moi par avance de faire des commentaires plus court. En échange, vous aurez plus de photos !
Hier donc, nous sommes partis de Kep, destination Kampong Cham, troisième ville du Cambodge. Six ou sept heures de routes pendant lesquelles il est difficile de se reposer, la faute à des infrastructures routières quelque peu dégradées (certaines de nos voies communales sont luxueuses comparées aux nationales Cambodgiennes).
Un peu avant notre arrivée, nous nous arrêtons sur la place d’un marché local, spécialisé dans les insectes, et réputé en particulier pour ses mygales, que l’on trouve ici grillées ou vivantes (pour faire cuire sois-même comme on le souhaite).
Le Mékong
Kampong Cham est traversée par le Mékong, dixième plus grand fleuve sur la planète, un peu avant que celui-ci rejoigne la rivière Tonlé Sap à Phnom Penh.
Nous découvrons un joli pont de bambou permettant à tous types de véhicules (principalement des motos et des chevaux, mais également des voitures – pas trop grosses) de rejoindre l’île Ko Paen pour y pécher ou travailler dans des plantations de tabac. Si j’ai bien compris, ce pont est complètement recouvert à la saison humide (l’île n’est alors joignable qu’en bateau) mais un système a été mis en place pour le reconstruire rapidement lorsque le niveau d’eau redescend.
La pagode des singes
Pour la grande joie des petits et des grands, nous partons ensuite visiter la pagode de Phnom Proh, habitée par des babouins aussi gourmands que peu sauvages. Et comme la tradition veut que les visiteurs leur offrent des bananes, on ne peut pas vraiment dire qu’ils ont l’air affamé.
L’usine de latex
En fin de matinée, nous nous rendons dans une usine de fabrication de latex, anciennement usine Michelin du temps des colonies. Le latex est une des ressources importante du Cambodge et sa production est en constante augmentation pour faire face à la demande chinoise.
Le procédé de fabrication est assez simple. Le latex est récolté à partir de saignées sur des troncs d’hévéa.
Il est ensuite lavé, écrasé, déchiqueté, puis transformé en granules.
Les granules sont ensuite chauffées, puis, lors de la phase de refroidissement, se coagulent et se compactent pour former des balles prêtes à l’emploi dans d’autres industries.
Puis dans l’après-midi, nous avons fait route vers Kampong Thom, dernière étape avant notre retour vers Siem Reap pour nos derniers jours au Cambodge…
Pas mal de promenades aujourd’hui, mais tout cela peut se passer de commentaire. Mais pour commencer, quelques photo du coucher de soleil d’hier soir, vu de notre terrasse.
Ce matin, donc, nous avons visité la réserve naturelle de Kep. Elle regorge de végétations et d’animaux sauvages. Malheureusement pour ces derniers, nous avons dû être trop bruyants et tout ce que nous avons trouvé sont des moustiques, des papillons, des moustiques, des lézards, des moustiques et un serpent vert, mort (ce qui est préférable).
Dernières nouvelles, c’est officiellement le début de la saison des pluies. Depuis notre arrivée à Kep, il s’agissait principalement de petits orages en soirée (dont un qui a quand même effondré 25 pylônes haute tension près de Siem Reap, privant la ville d’électricité pendant plusieurs jours), avec tout au plus 10 minutes de pluie. Aujourd’hui, ça a commencé avec un peu d’eau vers 14 heures, un bon grain vers 16 heures (dans la piscine, c’est assez rigolo), et puis encore une bonne averse vers 17 h 30. Moins d’une heure de pluie en tout, mais ça commence quand même a être significatif.
Aujourd’hui, promenade sur la rivière Tuek Chhu, départ de Kampot à bord d’un petit bateau à moteur (le kayak est également possible, mais là, non), demi-tour pratiquement au bout de ce qu’il est possible de faire, à quelques kilomètres d’un barrage hydroélectrique.
La rivière Tuek Chhu traverse paisiblement une campagne verdoyante ; quelques petites maisons montées sur pilotis à moitié sur l’eau poussent par endroit, et quelques bateaux amarrés dans des marinas naturelles attendent un meilleur moment pour la pèche.
Après une heure et demie de navigation, nous rebroussons chemin, et improvisons une pause baignade sur une petite plage repérée à l’aller.
Puis nous rentrons au port. Il est déjà presque 14 heures, nous n’avons pas vu le temps passer, et commençons à avoir un peu faim.
En plus de sa belle rivière, la ville de Kampot présente la particularité d’avoir conservé un grand nombre de maisons de l’époque coloniale, en très bon état.
Le marché aux crabes de Kep
De retour à Kep, nous faisons halte au marché aux crabes qui fait, au même titre que sa plage, la réputation de la ville. Les crabes, ainsi que d’autres fruits de mer et poissons, sont péchés dans la journée puis conservés dans des nasses directement en mer, à quelques pas du marché.
Ils peuvent ensuite être achetés crus ou cuits sur place, bouillis ou grillés.
Le marché propose également un grand choix de fruits locaux, dont les ignobles durians dont nous avons déjà parlé hier, et de bijoux créés à partir de coquillages.
À demain (peut-être) pour de nouvelles aventures !
Revenons tout d’abord sur la journée d’hier. À vrai dire, nous n’avons pas fait grand chose, si ce n’est prendre un bateau de pécheur à Kep, débarquer 20 minutes plus tard sur l’île lapin, puis barboter un peu dans l’eau, chercher des coquillages, bronzer à l’ombre des palmiers.
Même pas la peine de se déplacer pour manger, tout nous est servi directement sur les transats. Une vraie carte postale quoi.
La route du poivre
La proximité de la mer de Chine méridionale a quand même un avantage, celui de descendre la température de bien 5 degrés par rapport au villes positionnées un peu plus dans les terres. Du coup, même si le soleil tape bien (l’indice 50+ est un peu juste), les promenades sont bien plus agréables.
Ce matin, nous nous sommes mis en route pour les plantations de poivre dit de Kampot, mondialement célèbre (la moitié de la production est exportée, en particulier vers nos meilleurs restaurants, l’autre vendue localement). Malgré son nom, ce poivre pousse surtout au pied des collines autour de Kep, et non pas dans la ville de Kampot même (où l’on trouve semble-t-il de nombreuses contrefaçons de mauvaise qualité produites au Vietnam). Ici, rien d’industriel, tout est fait manuellement, en utilisant des méthodes bio, par de petites fermes (300 en tout, dont 200 labellisées) à taille humaine.
La production du poivre est un peu longue (il faut attendre entre 4 et 5 ans avant qu’un plant commence à donner des fruits), et chaque pied ne fournit qu’une quantité assez faible (1,5 kilo, pour un pied mature d’environ 3 mètres de haut).
Le poivre issu de ces plantation peut être utilisé de quatre façons : noir (vert lors du ramassage, puis séché un mois), rouge (déjà rouge sur le pied, puis séché deux semaines), blanc (comme pour le rouge, mais avec une étape supplémentaire pendant les deux semaines de séchage pendant laquelle il est bouilli puis décortiqué), et enfin vert (vert sur pied, lorsqu’il est encore bien tendre, pas de séchage). Ce dernier n’est pas exporté (il doit rester frais pour se conserver) et il est limité à une utilisation locale (dans la sauce pour les crevettes, par exemple). Nous avons pu gouter du poivre rouge directement cueilli sur la liane ; c’est très fin dans la bouche, puis explosif dans la gorge…
À l’arrière des plantations, nous découvrons un verger composé d’une quinzaine de variétés de fruits : jaquiers, bananiers, goyaviers, papayer, ramboutans, durians (ceux-ci ont une odeur tellement prononcée que dans certains pays, il est interdit d’entrer dans les lieux publics en leur possession ; mais les cambodgiens en sont fous, malgré un prix extrêmement élevé), et plein d’autres.
Kampong Trach et ses grottes
Kampong Trach est un des huit districts de la province de Kampot, à la frontière avec le Vietnam. Il est en particulier connu pour ses nombreuses grottes (certaines un peu cachées permettent de se baigner). Celle qui nous visitons abrite de nombreux recoins qu’il faut avoir la curiosité de chercher (à moins de se faire aider par les nombreux petits guides locaux qui se font un plaisir d’accompagner les voyageurs de leurs conseils et de leurs facéties).
Certains recoins nécessitent une petite escalade, d’autres de ramper un peu, parfois les deux. Mais les efforts sont toujours récompensés, soit par un petit temple ou une simple statue de Bouddha, soit par des formes curieuses sur les roches (serpents et lapins par exemple). Une bonne heure d’exploration dans la joie et la bonne humeur.
Une pause dans nos visites avec une escale de quelques jours à Kep, la station balnéaire la plus courue du Cambodge. Comme le trajet nous a occupé toute la matinée, le reste de la journée a été consacré au repos. Tout d’abord sieste sur la terrasse, puis rafraîchissement dans la piscine.
Notre hôtel est idéalement placé à la lisière d’un parc naturel, et à quelques minutes de marche de la plage et des restaurants de bord de mer. La vue de la terrasse est splendide.
Le soir, repas dans un petit restaurant spécialisé dans les fruits de mer (comme tous ceux de la ville, il semblerait) pour déguster, sur une terrasse sur l’eau, quelques calamars et poissons grillés.
Demain, promenade sur l’île lapin (à cause de sa forme, car aucun lapin ne vit là-bas). Pour le billet du jour, on verra si on en a le courage…
Encore une chaude journée, sans nuage et sans pluie (et la capitale est réputée pour être encore plus chaude que le reste du pays). Au programme, visite du palais royal et de sa pagode d’argent, puis du musée national, tous deux à quelques pas de l’hôtel.
Palais royal
Comme son nom l’indique, la palais royal est la résidence du roi. En 2004, Norodom Sihamoni a pris la succession de son père Norodom Sihanouk après son abdication. Au Cambodge, le roi règne, mais ne gouverne pas, ce qui fait que son rôle est extrêmement limité, un peu comme en Grande Bretagne. Le palais est composé de nombreux pavillons majestueux, dont en particulier la salle du trône et les logements du roi.
Lorsque le roi est présent, un drapeau flotte au-dessus de sa résidence. Heureusement pour nous, il n’est pas là lors de notre visite, et les gardiens sont plus décontractés.
Un peu plus loin dans du palais nous découvrons la pagode d’argent. Comme les (déjà nombreuses) autres pagodes que nous avons eu l’occasion de visiter, le mur d’enceinte est peint sur sa face intérieure. Mais ici, il ne s’agit pas d’épisodes de la vie de Bouddha, mais de représentations hindouistes.
La pagode elle-même abrite de nombreuses statues de Bouddha, la plupart dorées, et certaines incrustées de pierres précieuses. De son dallage argenté, seules quelques parties sont encore visibles, le reste, visiblement assez abîmé, est recouvert d’un épais tapis. Comme pour la salle du trône, les photographies sont interdites à l’intérieur du bâtiment.
D’autres pavillons sont dédiés aux rois, aux coutumes et aux moyens de transport royaux tels quel les baldaquins à porteurs ou, comme sur la photo suivante, à dos d’éléphant.
Le musée national
Le musée national du Cambodge à Phnom Penh présente de nombreuse pièces (statues principalement, mais également de belles céramiques) complémentaires de celles exposées au musée d’Angkor. Malheureusement, les photos intérieures sont encore une fois interdites…
À midi, repas sympa sur les rives, dans un restaurant ressemblant à un bateau.
Demain, départ pour quelques jours de vraies vacances, les pieds dans l’eau du golfe de Thaïlande, juste à côté de la réserve naturelle de Kep.
La route n’a pas été trop mauvaise. Toujours aussi chaud, mais la circulation est assez limitée puisque de nombreux cambodgiens sont encore en province pour les fêtes.
Le village flottant de Kampong Chhnang
Après 4 heures de route, nous nous sommes arrêtés manger dans un petite restaurant local (il n’y a rien d’autre de toute façon) à Kampong Chhnang. Cette petite bourgade sur le Tonlé Sap (le même lac qui donne, sur son côté est, sur Siem Reap) est connue pour son village flottant.
Sur les rives, des habitués pratiquent un sport étrange, consistant à lancer des sphères métalliques au plus près d’une cible (ici un simple bouchon en plastique). En khmer, il semblerait qu’ils appellent cela le « jeu de boules ».
Phnom Penh
À notre arrivée, nous avons l’agréable surprise de découvrir notre hôtel, juste en face du palais royal, avec le musée national sur la droite. De notre balcon, au cinquième étage, la vue est splendide.